dimanche 28 mai

20.00

Grand auditoire

Joce Mienniel, flute, Korg MS20

Guillaume Magne, guitare

Vincent Lafont, fender rhodes

Sébastien Brun, batterie

TILT - JOCE MIENNIEL

La flûte de Joce Miennielest de métal. Elle casse, crisse, blesse et fissure une urbanité oppressante, masses de béton, errances lasses et éclaboussures de lumière sale. Tilt déroule un poème de la ville, avec ses splendides cauchemars et ses fascinantes dépressions électriques, un poème clos, sans trouée d’espoir mais magnifiquement dépeint. - Les Inrocks

Le nouveau quartet du flûtiste Joce Mienniel crée un vertige sonique qui doit parfois autant à Ennio Morricone qu’à Robert Wyatt. Au fil de ses multiples projets, sa flûte s’est saturée, distordue, effilée et affirmée. Avec TILT, il pousse encore plus loin ses expériences sur la « couleur du noir ». C’est une œuvre exigeante, sombre et angoissante. Le flûtiste Joce Mienniel, qu’on a vu aux côtés de Sylvain Rifflet et sur les rangs de l’Orchestre National de Jazz, met en pratique un vocabulaire musical spécifique pour décrire ce que la profondeur du noir suscite en lui. TILT évoque un univers apocalyptique de civilisations endormies, de métropoles détruites. Aux diverses flûtes, il adjoint le synthétiseur analogique pour élaborer un paysage musical aussi riche qu'inattendu. Ses compositions cherchent à faire ressentir la matière, la texture et la force brute des sons urbains. Pour cela, il lui a fallu élargir ses influences musicales vers le trip-hop, le rock progressif et minimaliste, la musique concrète.

Love among the ruins in the dead of night. A slow, sparkling decadence affects an otherwordly universe. But it is our own time we see in a black mirror, full of apocalyptic images. Joce Minniel’s dark landscapes are impressive, they arise from a deep, almost scientific despair. Nothing works, time is suspended in TILT, but however the engines and machineries of civilization lay still, Minniel’s death jazz is perfectly tuned and turns like a doomsday machine. His flute is a harsh mistress, often it seems to go its own way, and it lacks mostly the warm, lush sound we expect from that instrument. Instead, Minniel’s flute bends to anguish in its tortured ways, it yells and shrieks, generally producing sounds seldom heard before. Accompanied by electronic meanderings, strange guitar, bubbling keyboards and nervous drums, Minniel’s music goes beyond jazz, moving forward to unexplored fields of trip-hop, progressive rock and minimalism.